Trente euros : la prime « fréquence plus » au devoir filial (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Un visiteur commente : « cette récompense est comme notre reflet dans le miroir : cela aide les gens à se rendre compte à quel point ils ne s’occupaient pas de leurs parents. » Sur le site de microblogging Weibo, 56% des « internautes citoyens » approuvent la mesure avec enthousiasme : certains ne veulent voir que l’impact positif, d’autres louent « un appel à se réveiller » ; mais la colère s’exprime aussi, contre le fait de monnayer la piété filiale. Géraldine Woessner, d’Europe 1, rappelle le contexte chinois : « une population âgée qui explose, une économie en pleine mutation avec des pans entiers de la jeunesse contraints de rejoindre les villes pour travailler. Le temps de travail est très important. Avec une politique de l’enfant unique, le schéma maintenant, ce sont quatre grands-parents et deux parents pour un seul petit-enfant qui doit s’occuper de tout le monde. Cela n’est plus soutenable et c’est un problème national. La province de Jiangsu, où se trouve cette maison de retraite, a voté une loi en 2013 pour forcer les gens à visiter leurs aînés. Mais comment la faire appliquer ? C’est là que l’initiative prend tout son sens. D’ici 2050, un Chinois sur quatre aura plus de soixante-cinq ans. »
www.globaltimes.cn/content/1021833.shtml, 4 décembre 2016 (site chinois en anglais). www.bbc.com/news/blogs-news-from-elsewhere-38208914, 5 décembre 2016.
www.europe1.fr/emissions/derriere-le-buzz/chine-une-maison-de-retraite-paie-les-gens-pour-quils-rendent-visite-a-leurs-parents-2919791, 6 décembre 2016. Loi chinoise de 2013 sur les droits des personnes âgées : www.bbc.com/news/world-asia-china-23124345, 1er juillet 2013.