Refus d’aide des personnes âgées : les raisons psychologiques (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
17 décembre 2016

Pour le CLIC Métropole Nord-Ouest, le refus d’aide est un passage quasi-obligé dans le processus d’acceptation de perte d’autonomie. Il apparaît donc dans un contexte clairement identifié de survenue ou d’accroissement de la dépendance (physique et/ou psychique). Sept motifs de refus sont identifiés. 1/ Le refus de l’aide par déni de la maladie ou de la dépendance : la forte médicalisation de la gérontologie en France induit une véritable peur de l’hospitalisation chez la personne âgée malade. De même, « Alzheimer » peut être un mot tabou pour la personne elle-même comme pour ses proches. Refuser l’aide, c’est alors refuser totalement d’accepter la perte d’autonomie, se « voiler la face ». La personne âgée qui sent ses capacités diminuer met en place inconsciemment des mécanismes de défense pour « déformer » la réalité. 2/ Le refus de l’aide pour revendiquer une autonomie de jugement : la personne âgée refuse l’expertise des professionnels pour affirmer sa légitimité à évaluer ses besoins. Le refus peut d’ailleurs ne pas vraiment concerner l’aide elle-même, mais d’abord l’évaluation des besoins que fait l’intervenant à domicile : « je me sens très bien, je suis bien chez moi, je me débrouille, je n’ai besoin de rien ». C’est une revendication à être autonome dans l’évaluation de sa situation, de ses besoins et des moyens d’y répondre.

Journal du domicile, novembre 2016. CLIC Métropole Nord-Ouest. Le refus d’aide des personnes âgées à domicile : comment y faire face ? 2015.www.clicmetropolenordouest.fr/wp-content/uploads/2016/02/Guide-refus-daide-CLIC-MNO.pdf (texte intégral).