Liberté d’aller et venir : protéger sans entraver
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pierre Bienvault, dans la rubrique Sciences et éthique de La Croix, rappelle un débat sensible lancé en février 2013 par Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, qui avait alors déclaré à propos des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) : « s’ils ne sont pas des lieux de contrainte, ce sont des lieux dont on ne sort pas. » Ce débat avait permis de faire émerger une question majeure : comment concilier la protection de personnes vulnérables avec leur liberté d’aller et venir ? « Selon une enquête conduite en 2009 par la Fondation Médéric Alzheimer, 88% des établissements ont des dispositifs qui limitent cette liberté pour les résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. Cela passe notamment par l’utilisation de digicodes pour certaines portes (65% des établissements), de système de géolocalisation (puces ou bracelets) des personnes (18%) ou de vidéosurveillance (10%). Les établissements entièrement dédiés à l’accueil de résidents atteints de la maladie d’Alzheimer restent rares. En 2015, la Fondation Médéric en a recensé deux cent trente-six. »