Le lien intergénérationnel se renforce-t-il ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
14 janvier 2017

« Enfants contre parents, jeunes pauvres contre vieux riches, actifs contre inactifs, digital natives [la génération des personnes qui ont connu les technologies numériques depuis leur naissance] contre zombies du livre, modernes contre ringards… » ? Le sociologue Serge Guérin, élu écologiste, professeur à l’école de commerce INSEEC-Paris, membre du Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’économie(CNSA),et le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, professeur à l’Université Paris-Sorbonne, préfèrent une approche positive : « nous croyons vivre la guerre des générations, alors qu’au contraire nous faisons face à la paix des âges. » Le regard sur le « Mettre en avant la nécessaire coopération entre les générations, c’est vouloir refaire de la transmission car une société a une chance d’éviter la barbarie seulement si elle sait ce qu’elle doit au passé, au monde des morts, et ce qu’elle doit à l’avenir. » Le regard a changé : « avec le vieillissement de la population, un Français sur deux a déjà été confronté au problème de la perte d’autonomie d’une personne âgée, dans son entourage. » Les auteurs proposent « des pistes concrètes pour faire vivre l’intergénération et contribuer à faire bouger le pays », notamment via un service civique senior ; la valorisation des métiers de service à la personne ; la création d’un ministère des âges de la vie et de l’intergénération ; une « expérience de bénévolat intergénérationnel obligatoire et noté » ; un indicateur de qualité intergénérationnelle ; une défiscalisation des investissements des retraités dans la création d’entreprise intergénérationnelle.

Guérin S et Tavoillot PH. La guerre des générations aura-t-elle lieu ? Paris : Calmann-Lévy. Janvier 2017. www.silvereco.fr, 25 janvier 2017. www.senioractu.com, 11 janvier 2017.