Luminothérapie : où en est-on ? (2)

Innovation

Date de rédaction :
25 octobre 2016

Sur quelles bases biologiques la luminothérapie s’appuie-t-elle ? s’interroge l’Observatoire de la santé visuelle et auditive d’Optic 2000. Au centre international de recherche en chrono-somnologie du CHU de Strasbourg, l’équipe du Pr Patrice Bourgin a montré le rôle essentiel joué par d’autres cellules de l’œil, les cellules ganglionnaires à mélanopsine. Ce pigment, qui régule notamment la constriction de la pupille, agirait par d’autres mécanismes, non circadiens [indépendants de l’horloge interne], sur de très nombreuses structures cérébrales impliquées notamment dans la vigilance, la performance, l’humeur… « Nous sommes en train de montrer que ces mécanismes négligés sont en réalité très importants. » Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives tant pour comprendre l’impact de la lumière sur le fonctionnement du cerveau, que pour envisager de nouvelles approches thérapeutiques : la lumière pourrait ainsi améliorer les fonctions cognitives chez des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer, selon le Pr Bourgin : « l’impact est faible, mais il est comparable à celui des médicaments utilisés actuellement. »

www.observatoire-groupeoptic2000.fr/reperes/focus-actualite-sante-visuelle-auditive/bienfaits-de-luminotherapie-limites, 24 octobre 2016. Stephenson KM et al. Complex interaction of circadian and non-circadian effects of light on mood: shedding new light on an old story. Sleep Med Rev 2012; 16(5): 445-454. Octobre 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22244990.