Conduite d’opposition : un comportement pour exister
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Le psychanalyste lacanien Iannis Guentcheff soutient l’hypothèse suivante : « c’est par le “ratage” que le sujet émerge et non dans l’adhésion qui tient lieu de réussite. Ainsi, les conduites d’opposition doivent être repérées comme les moments les plus féconds, les failles par lesquelles le sujet en vient à exister. Elles ne sont pas entrave au fonctionnement, opposition à “on ne sait quoi”, mais dysfonctionnement nécessaire. » « Le temps pour parler à la personne atteinte de démence n’est donc pas un temps pour le comprendre ou le faire comprendre, mais un temps pour le faire advenir comme sujet. »
Guentcheff I. Le refus de soin du sujet en démence : une réflexion sur le terme d’opposition. NPG Neurol Psychiatr Geriatr 2016 ; 16 : 133-135. Juin 2016. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1627483015001737.