Centres mémoire : les critères d’adressage vers les spécialistes retardent-ils le diagnostic ?

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Date de rédaction :
25 octobre 2016

Au Royaume-Uni, la politique de détection des premiers symptômes de la démence par les médecins généralistes, puis l’adressage des patients aux spécialistes pour évaluation et diagnostic, ont permis d’augmenter la proportion de personnes ayant un diagnostic de démence de 42% en 2012 à 62% en 2015. Le gouvernement britannique vise un taux de 75% en 2017. Il existe 222 centres mémoire au Royaume-Uni [contre 559 en France en 2015], voyant en moyenne chacun près de six cents nouveaux patients par an, et les nouvelles consultations sont en croissance très rapide (+31% entre 2013 et 2016). « Les bénéfices du diagnostic sont de faire cesser l’incertitude, de confirmer les suspicions, d’améliorer la compréhension de la maladie, d’accéder à un soutien, de promouvoir les stratégies pour faire face à la maladie et de faciliter l’anticipation », rappellent Benedict Hayhoe et ses collègues, de l’École de santé publique de l’Imperial College de Londres. Mais il existe des obstacles à l’adressage par les médecins généralistes. La complexité des critères de diagnostic, impliquant des examens complémentaires multiples, constitue vraisemblablement une incitation négative. Des centres mémoire pilotés par des médecins généralistes pourraient offrir une solution pratique. 

Hayhoe B et al. General practitioner referrals to memory clinics: are referral criteria delaying the diagnosis of dementia? J Roy Soc Med, 8 décembre 2016. http://jrs.sagepub.com/content/109/11/410.full(texte intégral) 

http://www3.imperial.ac.uk/newsandeventspggrp/imperialcollege/newssummary/news_8-11-2016-17-54-40, 9 novembre 2016.