« Le malade vient avec ses symptômes, pas ses biomarqueurs »
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Dans la nouvelle classification A/T/N, certaines combinaisons de biomarqueurs ne correspondent pas à des diagnostics définis dans les classifications antérieures. Dans ces cas, les biomarqueurs sont considérés comme « non informatifs » et c’est la clinique qui prévaut pour le diagnostic. « Le domaine des critères diagnostiques et descriptifs de la maladie d’Alzheimer ne cesse de bouger, bien plus vite que la recherche thérapeutique », souligne François Sellal. « Cette nouvelle vision des choses sert manifestement l’évaluation des médicaments étiopathogéniques [développés pour agir sur le mécanisme supposé de la maladie avant que les symptômes n’apparaissent] puisqu’on disposerait d’un outil permettant de détecter et classer des modifications de critères intermédiaires, infracliniques. Mais ne nous trompons pas : la philosophie de ce système A/T/N aide à trouver une lingua franca [langage commun] pour le classement des malades, un peu comme les classements de gravité et d’extension en cancérologie, mais ne se substitueront jamais à la clinique et aux critères diagnostiques. Le malade vient avec ses symptômes, pas ses biomarqueurs. »
Neuroscoop, 28 octobre 2016. Jack CR Jr et al. A/T/N: An unbiased descriptive classification scheme for Alzheimer disease biomarkers. Neurology 2016; 87(5) : 539-547. 2 août 2016.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4970664/pdf/NEUROLOGY2015711903.pdf(texte intégral).