Histoires

Société inclusive

Date de rédaction :
01 juillet 2017

« On parle beaucoup de la musicothérapie dans l’accompagnement des personnes atteintes de démence, et c’est justifié », écrit sur son blog Susan Macaulay, ex aidante. « Mais raconter des histoires pourrait être aussi efficace. » Elle se souvient de celle qu’elle a dite à sa mère à la Fête des mères 2016, sans savoir que ce serait la dernière : celle d’un petit lapin facétieux, Pookie. « Elle ne se souvenait pas qu’elle me l’avait racontée des centaines de fois quand j’étais petite fille. Mais je savais qu’elle serait aussi captivée par ce conte magique que je l’avais été à l’époque. Alors, pour la première fois, je lui ai raconté cette histoire, qui me rappelle souvent ma propre vie. C’était riche de sens, d’amour et de magie. C’était un cadeau pour nous deux. À l’écoute de cette histoire, Maman a montré de la joie, de l’inquiétude, de la curiosité, de l’empathie, de la compassion, de l’amour, de l’excitation, de l’amusement. Sa réponse était une claire démonstration que, malgré la maladie, les médicaments et les difficultés auxquelles elle devait faire face tous les jours, l’esprit, l’humanité et la capacité d’émotion étaient toujours intactes. » Susan Macaulay se souvient d’avoir vu sa mère rire spontanément depuis des mois, ce qui a cassé « le masque sur son visage, d’habitude peu expressif en raison des effets secondaires des médicaments qu’on lui donnait. »