Organiser un thé dansant
Société inclusive
« L’intérêt d’organiser un thé dansant en unité Alzheimer dans une unité spécialisée Alzheimer est de mettre en place une prestation musicale pour l’ensemble des résidents accueillis, tout en maintenant les repères spatiaux de chacun d’entre eux », explique Richard Mesplède, animateur. « Au lieu de les accompagner hors les murs de l’unité pour leur permettre de profiter d’une animation musicale, ce qui se solde trop fréquemment par une montée d’angoisse et une agitation dès le retour dans l’unité sécurisée, c’est au contraire l’animation dansante qui vient à eux. Les résidents, bien que désorientés, sont donc placés comme hôtes et deviennent acteurs à part entière du projet. » Quels résultats ? « Au-delà du plaisir évident que retirent les résidents à participer à l’événement, on constate dans les heures qui suivent une baisse importante de l’agitation en comparaison des autres jours. La fameuse montée d’angoisse liée au syndrome crépusculaire (agitation en fin de journée) est étouffée. Il en va de même pour les troubles du sommeil », observe l’animateur. Toutefois, indique-t-il, « l’animation nécessite un encadrement adéquat de la part de l’équipe et implique une certaine souplesse. Il faut parfois raccompagner certains participants trop agités. Parfois, les troubles induits par le simple fait d’être sortis du cocon de l’unité perdurent, ce qui pose des questions relatives au bien-fondé de cette initiative. »
Doc’Alzheimer, avril-juin 2017.