Les troubles de la communication et des fonctions oro-faciales chez les personnes présentant une pathologie neurodégénérative - Repérer, dépis...
Société inclusive
Dans le cadre d’une convention avec la direction générale de la Santé, le Collège français d’orthophonie [CFO, réunissant la Fédération nationale des orthophonistes (FNO) et l’Union nationale pour le développement de la recherche et de l’évaluation en orthophonie (Unadréo)] diffusent un outil d’aide à l’identification des troubles de la communication et des fonctions oro-faciales (déglutition) chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Dans la maladie d’Alzheimer, « les troubles de la communication constituent sans aucun doute le déficit le plus perturbant car il va contribuer à rompre le lien avec l’entourage. C’est une des raisons pour lesquelles la thérapie écosystémique des troubles de la communication peut être proposée », explique le CFO. « Les difficultés linguistiques des patients atteints de maladie d’Alzheimer ne sont pas un simple déficit du langage mais un véritable trouble de la communication sur lequel agissent différents facteurs: le degré d’atteinte cognitive, les facteurs individuels et psychosociaux (âge, niveau socio-culturel, lieu de vie), les facteurs cognitifs et linguistiques, les facteurs contextuels (en particulier le thème de discussion et le type d’actes produits par l’interlocuteur). Il est possible d’intervenir sur certains des facteurs qui influencent les capacités de communication des patients et d’essayer d’optimiser certaines capacités de communication encore préservées. L’objectif fondamental doit être de faire en sorte que le patient puisse se sentir encore reconnu comme individu communicant pour éviter qu’il ne se laisse trop vite “glisser” et que d’autres facteurs d’origine psychologique ne viennent aggraver le tableau clinique. » L’orthophoniste peut faire passer la grille d’évaluation des capacités de communication (GECCO ; Rousseau, 2006). Il s’agit d’un outil informatique d’évaluation pragmatique et écologique des difficultés de communication des patients atteints de maladie d’Alzheimer. Par ailleurs, un outil d’évaluation de la communication à usage des aidants, le questionnaire de communication aux aidants (QCA), peut être proposé : « l’orthophoniste a ainsi la possibilité de discuter avec l’aidant de la perception des capacités réelles de son proche, voire de rétablir les choses si la perception de l’aidant ne semble pas adaptée. Ainsi, l’aidant prend part à la thérapie, devient un acteur à part entière dans la triade thérapeute/patient/aidant. Une guidance peut être instaurée à partir des modes de fonctionnement du patient et de son aidant. »
Collège français d’orthophonie. Les troubles de la communication et des fonctions oro-faciales chez les personnes présentant une pathologie neurodégénérative – Repérer, dépister, orienter, accompagner. 2017.
www.fno.fr/wp-content/uploads/2017/01/plaquette_neurodegenerative_basse_def.pdf (texte intégral).