Politique familiale : quelles orientations ?
Droit des personnes malades
À l’Assemblée générale de l’Union nationale des associations familiales (UNAF), Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la santé, a dit vouloir « mettre l’action sur la prévention, qui reste largement sous-investie. Pour accompagner les évolutions du système de santé, les soins à domicile, la chirurgie ambulatoire, la télémédecine, il faudra imaginer des moyens pour aider l’entourage familial, qui sera indispensable. » Quant au risque lié à la perte d’autonomie, « avec la loi d’adaptation de la société au vieillissement, les aidants familiaux sont mieux reconnus, mais il reste encore beaucoup à faire. La durée du congé de proche aidant doit être augmentée pour mieux correspondre aux situations des personnes aidées, qu’elles soient handicapées, dépendantes ou en longue maladie. Pour être réellement pris, il doit être indemnisé à un niveau suffisant. Les droits à la retraite doivent pouvoir être maintenus pour ne pas pénaliser les aidants, qui sont, bien souvent, des femmes. » Par ailleurs, « le monde du travail doit mieux intégrer la situation de parent ou d’aidant familial des salariés. » Pour Agnès Buzyn, « la politique familiale ne s’arrête pas à l’enfance et à la parentalité, il y a aussi d’autres chantiers à conduire », notamment celui des solidarités intergénérationnelles. « Il faut que nous renforcions le soutien aux aidants familiaux », déclare la ministre. Ils sont, encore plus que d’autres, sujets à l’épuisement physique et moral, aux maladies. Je mettrai en œuvre l’engagement du Président de la République de leur assurer un soutien médical plus poussé. Je serai attentive à valoriser les dispositifs de répit : l’accueil de jour, l’hébergement temporaire, le relayage à domicile (souvent appelé baluchonnage), ou encore le congé de proche aidant, qui n’est pas assez connu. Enfin, nous renforcerons l’information et le soutien aux tuteurs familiaux. La loi du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des majeurs a réaffirmé le principe de primauté familiale dans l’exercice des mesures de protection. Pour le rendre effectif, elle a prévu une information ou un soutien aux tuteurs familiaux en vue de les aider à exercer le mandat de protection de leur parent que leur a confié le juge. Mais moins de la moitié des mesures nouvelles de protection juridique sont exercées par un membre de la famille ou un proche. Aussi, pour développer ce dispositif insuffisamment mis en œuvre, une dotation supplémentaire de 3 millions d’euros – qui sera déléguée en régions en juillet – permettra à l’État de financer en 2017 de nouvelles actions. En parallèle, d’autres travaux vont être engagés pour améliorer d’autres volets de la politique de protection juridique des majeurs. Je pense notamment au pilotage du dispositif, ou encore aux recommandations éthiques et déontologiques pour l’activité de mandataire judiciaire. »
www.unaf.fr/spip.php?article21824, 27 juin 2017.