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Date de rédaction :
03 mars 2017

Les laboratoires « Merck et Eli Lilly ont connu des échecs retentissants lors d’essais cliniques avancés contre la maladie d’Alzheimer. Biogen, qui suit une stratégie thérapeutique proche, espère faire mieux grâce à une meilleure sélection des patients et une molécule qui serait plus efficace », écrit Jean-Yves Paillé, de La Tribune. « Si la biotech américaine réussit son pari, le premier médicament capable de s’attaquer à la maladie d’Alzheimer pourrait être lancé dans trois ou quatre ans. » Une affirmation osée ? Biogen s’appuie sur une stratégie thérapeutique très proche de celle explorée par ses concurrents, un anticorps dirigé contre les dépôts de protéine amyloïde, mais qui reconnaît aussi les formes solubles de la protéine, explique Patrick Meshaka, directeur des affaires médicales de la filiale française. Par ailleurs, selon lui, la clé pour réussir l’essai clinique est une meilleure sélection des patients, en phase prodromique, c’est-à-dire dès les signes avant-coureurs de la maladie. « On espère que le fait d’aller très en amont de la pathologie sera la stratégie gagnante. C’est trop tard si l’on essaie de traiter des patients à un stade avancé de la maladie : les neurones ont commencé à dégénérer. » Si l’essai clinique d’Eli Lilly ne s’est pas avéré concluant, c’est parce que les chercheurs « se sont focalisés sur des patients à des stades avancés », assure-t-il. Merck d’ailleurs continue son essai clinique pour des patients en phase prodromique, et espère publier des résultats positifs en 2019.