Quand faut-il annoncer une maladie d’Alzheimer ? (2)

Recherche

Date de rédaction :
01 août 2017

« Le niveau d’incertitude et le risque d’erreur augmentent avec la précocité du diagnostic », expliquent Laurent Letrilliart et Denis Pouchain. « C’est pourquoi les experts préconisent plutôt un diagnostic “au moment opportun”, c’est-à-dire ni trop précoce ni trop tardif. » Ils rappellent qu’en Grande-Bretagne, une politique volontariste de diagnostic précoce des troubles cognitifs a été conduite ces dernières années. « Elle s’est basée sur la formation et l’incitation financière des médecins généralistes, assorties d’un développement des consultations mémoire. Elle a été source de plusieurs controverses et ne semble pas avoir atteint ses objectifs, en termes de nombre de patients diagnostiqués précocement. Cette voie est celle dans laquelle s’engage la France, où l’implication des médecins généralistes dans le diagnostic précoce est encouragée. Il apparaît essentiel que cette stratégie soit accompagnée par une évaluation de la fréquence, de la prise en charge et du devenir des patients ayant reçu un diagnostic précoce de troubles cognitifs. Autrement dit, que la preuve soit apportée de ses bénéfices pour les patients et que son coût pour la société soit mesuré, avant de poursuivre. »