Exercice physique : un facteur protecteur ? (1)
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Comme toujours en médecine, la certitude d’un jour n’est plus celle du lendemain. « L’activité physique pratiquée à l’âge adulte n’est pas associée à un risque réduit de développer une démence », communique l’INSERM. « Cependant, un déclin de cette activité est observé durant la décennie qui précède son diagnostic. Si cette baisse d’activité ne peut pas être considérée comme un signe annonciateur de la démence, elle pourrait toutefois être un signal – parmi d’autres- à prendre en compte par le médecin traitant ». C’est ce que démontre une étude menée par Séverine Sabia et ses collègues, du centre de recherche en épidémiologie et santé publique (INSERM U1018/Université Paris-Saclay), en collaboration avec l’University College de Londres. Les données sont celles d’une cohorte britannique de dix mille personnes suivies pendant vingt-sept ans. « Il reste donc à savoir si maintenir un bon niveau d’activité physique durant cette phase préclinique de la démence pourrait ralentir le processus de la maladie. » Toutefois, rappelle l’INSERM, « si l’activité physique apparaît ne pas avoir d’effet protecteur sur l’apparition de la démence, il est toutefois important de rappeler que la pratique sportive est bénéfique pour le système cardiovasculaire et la prévention de l’obésité et du diabète. Il faut donc maintenir une bonne activité physique régulière, même d’intensité modérée, car c’est un déterminant majeur de l’état de santé à tous les âges de la vie.
Gérontonews, 25 août 2017.http://presse.inserm.fr/lactivite-physique-ne-protege-pas-de-la-survenue-dune-demence/28923/, 6 juillet 2017.