Traitement modifiant le cours de la maladie : qui y aurait droit et comment ?
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Dans une réunion de consensus, des experts britanniques réfléchissent aux conséquences qu’aurait l’arrivée d’un hypothétique traitement modifiant le cours de la maladie sur les attitudes du grand public et des professionnels. Des personnes au stade prodromal (présence de signes avant-coureurs) ou pré-clinique pourront-elles en bénéficier, alors qu’elles ne sont pas malades ? Qui aura droit au traitement ? Toutes les personnes positives à tel ou tel biomarqueur ? Ou seuls quelques profils éligibles ? Le dilemme de l’équité d’accès demeure. Pour les experts, les biomarqueurs actuels permettraient de sélectionner les personnes éligibles à de nouveaux traitements, mais il faudra suivre l’efficacité et la sécurité de ces traitements en pratique réelle. Pour les experts, la majorité des services de santé, au Royaume-Uni ou ailleurs, ne seraient pas capables de réaliser les examens spécialisés requis pour sélectionner les patients et prescrire ces traitements. Une approche graduée serait nécessaire : les traitements innovants seraient délivrés par des centres universitaires de recherche clinique capables de réaliser des essais cliniques de phase IV [réalisés dans des conditions proches de la prise en charge habituelle, pour repérer d’éventuels effets indésirables rares non détectés durant les phases précédentes, préciser les conditions d’utilisation pour certains groupes de patients à risque, analyser les interactions médicamenteuses], avant une éventuelle extension à une prescription plus large.
Ritchie CW et al. The Edinburgh Consensus: preparing for the advent of disease-modifying therapies for Alzheimer’s disease. Alz Res Ther 2017; 9: 85. 26 octobre 2017. https://alzres.biomedcentral.com/track/pdf/10.1186/s13195-017-0312-4?site=alzres.biomedcentral.com(texte intégral).