Évaluer l’impact des actions, disséminer les savoirs et les réponses (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
03 mars 2017

Sandra Bertezene, titulaire de la chaire de gestion des services de santé au Conservatoire national des arts et métiers, affirme qu’une meilleure diffusion des savoirs passe par une politique de management des connaissances. Cette position peine à émerger en France, écrit Raphaëlle Murignieux, d’Agevillagepro. D’une part, il s’agit d’installer un climat favorable à la création de connaissances, via l’instauration d’espaces d’échanges (entre collègues, entre établissements, avec les familles, les résidents…). Mais ce sont autant de « temps indirectement productifs qui vont à l’encontre de la culture de la santé, où il faut toujours être dans l’action », observe-t-elle. D’autre part, la diffusion des savoirs passe par la mise en œuvre d’un processus de création de connaissances. Des connaissances qui sont parfois tacites ou implicites, et qui seront formalisées par des actions de tutorat ou d’accompagnement. Enfin, il faut disposer d’atouts et de ressources, la première d’entre elles étant la confiance, qui permet de donner de l’autonomie à son équipe et évite de brider sa créativité. « Le management des connaissances est extrêmement humaniste, il est fondé sur l’humain », souligne-t-elle. Il nécessite de prendre en considération les personnes dans leur globalité : « les résidents ne se limitent pas à un dossier de soin, les aides-soignants à un enchaînement de tâches ». Selon la chercheuse, les coûts cachés liés à une absence de management des connaissances sont estimés entre dix mille et trente mille euros par an et par salarié.

www.agevillagepro.com, 13 mars 2017.