Reconnaître l’autre et ne pas se démettre

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 octobre 2017

« Partir en reconnaissance, c’est partir en avant-garde, seul ou en détachement, s’aventurer en terrain inconnu pour explorer un territoire, ses ressources et ses risques », écrit le Pr Armelle Debru, de l’Espace éthique Ile-de-France. « De même, toute démarche de reconnaissance commence par un détachement, celui qui permet de voir l’autre, le différent, le plaisant comme le difficile. Connaître, en latin cognoscere, c’est au sens propre, apprendre à connaître. Être reconnu, qui est si normal et fait tant de bien, implique de l’autre qu’il acquière cette connaissance. Et qu’il ne se démette pas quand le terrain devient ardu, de peur que gagne à nouveau l’ignorance, le dédain. Et que l’autre subisse, en quelque sorte, la perte de cette part précieuse, par ce qui tend à se produire pour les isolés, les vieux et les malades, qu’on pourrait nommer la “déreconnaissance”. »