La musicothérapie plutôt que les psychotropes

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Date de rédaction :
09 juin 2020

Christophe Trivalle et ses collègues, du service de gérontologie et de l’unité de soins de suite et réadaptation (SSR) Alzheimer à l’hôpital universitaire Paul-Brousse de Villejuif (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), ont étudié l’effet de la musicothérapie sur la consommation de psychotropes, auprès de 40 patients hospitalisés en unité Alzheimer et ayant des troubles du comportement jugés perturbateurs. Le programme de musicothérapie prévoyait, pour chaque patient, 3 séances par semaine d’une durée de 15 à 45 minutes. La moyenne d’âge des patients était de 82,9 ans. La maladie d’Alzheimer était le type de démence le plus fréquent (52,5 %) ; 65 % avaient une pathologie très évoluée (test MMSE – mini-mental state examination – non réalisable). Les benzodiazépines représentaient 95 % des psychotropes prescrits. Après le programme de musicothérapie, les chercheurs ont constaté une baisse très significative de la consommation des benzodiazépines (p=0,0002) et une tendance à la diminution du recours aux traitements prescrits avec la mention « si besoin ». Il n’y a pas de différence dans la prescription des neuroleptiques, des antidépresseurs et des hypnotiques. Pour les auteurs, la prise en charge des troubles du comportement dans la maladie d’Alzheimer doit passer par la limitation des prescriptions de psychotropes et par la promotion des techniques de soins non médicamenteuses comme la musicothérapie.

Brahmi R et al. Intérêt de la musicothérapie dans les troubles du comportement chez des patients déments hospitalisés. Neurol Psychol Gériatr 2019 : 119(19) : 162-168. Juin 2019. www.em-consulte.com/article/1275166/interet-de-la-musicotherapie-dans-les-troubles-du-.