Les mécanismes biologiques à l’œuvre dans les interventions de prévention

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Date de rédaction :
24 avril 2020

En Suède, l’équipe du Pr Laura Fratiglioni, du département de neurobiologie, sciences du soin et société de l’Institut Karolinska de Stockholm, présente un résumé des preuves scientifiques concernant la prévention des troubles cognitifs, en mettant l’accent sur les trois stratégies suivantes : 1/ cibler le corps pour protéger le cerveau, y compris la prévention et le traitement de la morbidité cardiovasculaire ; 2/ intervenir pour compenser le vieillissement du cerveau, notamment via l’éducation et la participation, tout au long de la vie, à des activités stimulantes sur le plan cognitif et social ; 3/ promouvoir la santé tout au long de la vie, via un mode de vie physiquement actif, l’arrêt du tabac et une alimentation saine et équilibrée. Les mécanismes biologiques par lesquels ces stratégies peuvent agir font partie des principaux processus impliqués dans le développement et la progression de la maladie : la neurodégénérescence, la résilience du cerveau, les lésions vasculaires, la neuroinflammation et le stress oxydatif. Sur la base des données actuelles, et en tenant compte de la tendance à la baisse de l’incidence des troubles neurocognitifs dans les pays à haut revenu, les auteurs concluent que des actions préventives multi-domaines menées en temps utile sont des stratégies prometteuses pour prévenir les troubles cognitifs.. Il existe encore un écart considérable entre les preuves épidémiologiques et la connaissance des mécanismes biologiques sous-jacents dans le champ de la prévention.

Grande G et al. Prevention of dementia in an ageing world: Evidence and biological rationale. Ageing Res Rev, 19 mars 2020. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32171784.