Confinement individuel contraint en établissement : la décision doit être prise selon le risque infectieux et les troubles psycho-comportementaux des résidents
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le Ministère des Solidarités et de la Santé recommande une approche graduée selon le risque infectieux et les troubles psycho-comportementaux des résidents.
1/ en l’absence de résidents ou de personnels symptomatiques : rechercher autant que possible l’adhésion à des mesures de réduction des contacts (confinement volontaire), et procéder au recensement et à l’accompagnement des résidents ne pouvant comprendre ou consentir à ces mesures. Prévoir la possibilité, autant que possible et dans le respect des gestes barrière, d’un accompagnement pour les résidents « déambulants » (personnel présent dans couloir pour rappeler la nécessité du confinement et l’accompagnement en chambre). Ménager si possible des espaces de déambulation sécurisés.
2/ en présence de résidents symptomatiques : il est nécessaire de procéder à une analyse de l’unité concernée, des connexions entre unités et du fonctionnement au sein de chaque unité. Au sein de chaque unité, procéder à un recensement des résidents présentant des troubles du comportement les exposant au risque de contact avec un patient symptomatique (selon qu’il accepte ou non le confinement volontaire). En l’absence d’espace de déambulation sécurisé dédié à ces résidents, un confinement individuel en chambre doit être envisagé après décision collégiale impliquant, le cas échéant, le médecin coordonnateur. Il s’effectue dans le respect des principes mentionnés dans le présent protocole.
3/ en présence de résidents « déambulants » symptomatiques : si le résident ne peut consentir ou comprendre la nécessité du confinement volontaire, un confinement individuel en chambre doit être envisagé après décision collégiale impliquant, le cas échéant, le médecin coordonnateur.
4/ en présence de plusieurs résidents symptomatiques (cas groupés) : les résidents « déambulants » asymptomatiques sont potentiellement contacts et vecteurs de l’infection virale. Le confinement de ces résidents au sein d’une unité dédiée doit être envisagé après décision collégiale impliquant le médecin coordonnateur. Dans cette optique, il est rappelé que la nouvelle doctrine de dépistage en établissement prévoit que dans les situations où les établissements peuvent organiser des isolements spécifiques des résidents en créant des secteurs dédiés, les tests peuvent être étendus au-delà des trois premiers patients pour mieux caractériser l’extension de l’épidémie au sein de l’établissement. A défaut, un confinement individuel en chambre doit être envisagé après décision collégiale impliquant, le cas échéant, le médecin coordonnateur.
Ministère des Solidarités et de la Santé. Protocole relatif aux consignes applicables sur le confinement dans les ESSMS et unités de soins de longue durée. 20 avril 2020.
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/protocole_relatif_aux_consignes_applicables_sur_le_confinement_dans_les_essms_et_unites_de_soins_de_longue_duree.pdf (texte intégral).