Une étude qualitative auprès de professionnels et de personnes avec troubles cognitifs légers pour définir un cadre éthique dans l’utilisation des robots sociaux

L’étude porte sur l’utilisation croissante des robots sociaux dans les soins gériatriques, en particulier auprès des personnes âgées atteintes de troubles neurocognitifs majeurs. Malgré leur déploiement progressif, il n’existe pas de lignes directrices éthiques claires pour encadrer ces pratiques. L’étude vise donc deux objectifs : d’une part, comprendre comment les professionnels perçoivent et gèrent les enjeux éthiques liés à ces interventions ; d’autre part, élaborer des recommandations éthiques pour guider leur mise en œuvre.

La recherche a été menée dans des établissements gériatriques de Paris et de sa région, où 20 professionnels de santé ont été interviewés dans le cadre d’une étude qualitative descriptive. Les entretiens, enregistrés et retranscrits, ont été analysés à l’aide d’une méthode inductive de contenu.

Six grands thèmes ont émergé, tels que la préparation de l’intervention robotique, la présentation du robot aux résidents, l’obtention du consentement, et l’observation des effets du robot. Les résultats soulignent le besoin de former les professionnels à ces nouvelles pratiques. L’étude conclut par des recommandations préliminaires et appelle à la création de lignes directrices éthiques standardisées, ainsi qu’à un format de formation accessible pour les soignants en milieu gériatrique.