Effet de l’activité physique sur le risque de maladie d'Alzheimer

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
07 juillet 2025
Langue :
Anglais

Ces dernières années, l’activité physique (AP), en tant qu’intervention non médicamenteuse, a fait l’objet d’une attention croissante de la part des chercheurs. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de l’AP sur le risque de maladie d’Alzheimer par le biais d’une revue systématique et d’une méta-analyse, et d’explorer plus avant ses avantages préventifs potentiels.

La recherche documentaire pour cette étude a porté sur les bases de données PubMed, Embase, Web of Science et Cochrane Library, couvrant uniquement les publications en langue anglaise depuis leur création jusqu’au 1er novembre 2024. Des analyses stratifiées ont été menées pour explorer la relation entre l’AP et le risque de maladie d’Alzheimer en combinant des estimations d’effet ajustées à plusieurs variables à l’aide de modèles à effets aléatoires, ainsi que des analyses de sous-groupes, des analyses de sensibilité, des méta-régressions multifactorielles et des analyses dose-réponse pour évaluer de manière exhaustive l’association entre l’AP et le risque de la maladie d’Alzheimer,

29 études ont ainsi été incluses dans l’analyse primaire, ainsi que 3 études supplémentaires pour les analyses complémentaires, impliquant 1 453 561 participants, dont 68 497 ont été diagnostiqués avec la maladie d’Alzheimer. Les résultats indiquent que l’activité physique d’intensité élevée réduit significativement le risque de maladie d’Alzheimer de 26 % (rapport de risque [HR] = 0,74, IC à 95 % 0,67-0,83). Les analyses de sous-groupes ont indiqué que l’effet protecteur de l’AP était plus prononcé dans la population non obèse (IMC < 25) (HR = 0,65, IC à 95 %, 0,52-0,82), chez les personnes âgées de 75 ans ou plus (HR = 0,57, IC à 95 %, 0,48-0,67) et chez les porteurs du gène ε4 non APOE (HR = 0,72, IC à 95 %, 0,55-0,93), qui ont bénéficié d’une plus grande protection.

Le potentiel de l’AP pour réduire le risque de la maladie d’Alzheimer, en particulier dans les populations non obèses, les groupes d’âge plus élevés et les porteurs du gène ε4 non-APOE est confirmé par les résultats de cette étude.