Maltraitance : suites (2)
Droit des personnes malades
Pour Peggy Schmitt, de Décideurs en gérontologie , cette émission a surtout relancé le trouble chez des millions de Français, an associant maison de retraite à mauvais traitements. Pourtant, selon l’association ALMA France, 70% des cas de maltraitance surviennent à domicile. Alors, pourquoi ne pas communiquer, aussi, vers les Français ? s’interroge Peggy Schmitt. Si un plan pour éradiquer toutes les formes de maltraitance est indéniablement utile, « encore faudrait-il se battre avec de vraies armes, efficaces dans la durée : formation des personnels, encadrement supérieur, meilleure prise en charge des soins, attractivité des métiers et carrières médico-sociales… La caméra cachée les révélera-t-elle au grand jour ? », ajoute–t-elle.
Janine Dujay-Blaret, vice-présidente du Comité national des retraités et personnes âgées, estime, quant à elle, qu’il est bon d’avoir traité la problématique, mais déplore l’usage de la caméra cachée : « cela fait naître du trouble chez les familles et crée un amalgame. Ce film n’aura de valeur que s’il permet de modifier l’état des choses, de financer plus de personnel et de les former ». Pour Michèle Micas, médecin référent de France-Alzheimer 31, on peut toujours disserter de la méthode d’enquête sur la maltraitance en établissement, mais l’émission a au moins eu le mérite d’en apporter la preuve.
Décideurs en gérontologie , novembre 2008.