Accueil temporaire : les freins au développement
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’hébergement temporaire présente des coûts spécifiques liés au métier : en raison duturn-over élevé des bénéficiaires, le travail de liaison médico-social, préparatoire et pendant le séjour, le travail administratif, les activités de nettoyage et rangement des chambres mobilisent davantage les équipes. La prise en charge spécifique de la maladie d’Alzheimer nécessite en hébergement temporaire une qualification et une densité accrue des personnels. Le groupe de prévoyance PRO-BTP, en collaboration avec le GRATH (Groupe de Réflexion et réseau pour l’Accueil Temporaire des personnes Handicapées), la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne, privés non lucratifs), l’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) et la FHF (Fédération hospitalière de France), publie une note de réflexion et de propositions relative aux difficultés de l’hébergement temporaire médicalisé pour personnes âgées. Selon David Causse, responsable de l’action sociale de PRO-BTP, il existe quatre goulets d’étranglement : des tarifs inférieurs à celui de l’hébergement permanent, alors que le taux d’occupation est plus faible ; des délais trop longs pour obtenir l’aide sociale alors que la demande d’admission est pressante ; le saupoudrage de l’offre sur l’ensemble des maisons de retraite (deux à quatre lits d’accueil temporaire en moyenne), ce qui pose la question de la taille critique des dispositifs ; un financement reposant sur les familles. Les auteurs soulignent l’intérêt d’une convergence entre le secteur d’hébergement temporaire médicalisé pour les personnes âgées avec celui mis en place pour les personnes handicapées.
Actualités sociales hebdomadaires, www.accueil-temporaire.com , 19 septembre 2008.