Fondations : des têtes chercheuses pour l’intérêt général
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Avec une croissance de 30% en six ans, les fondations françaises sortent de plusieurs siècles d’inertie, entretenue par le monopole public sur le financement des actions d’intérêt général. Fortement impliquées en matière de santé et d’action sociale, elles ont surtout l’ambition d’encourager de nouvelles pratiques et de permettre la rencontre d’acteurs d’horizons différents. Elles sont néanmoins de plus en plus sollicitées pour pallier les carences de l’Etat et des collectivités locales dans le soutien aux projets d’utilité publique. Pour Michèle Frémontier, directrice de la Fondation Médéric Alzheimer, « le but d’une fondation comme la nôtre n’est pas de se substituer aux acteurs existants, comme les associations de familles, mais de rester des têtes chercheuses, qui agissent là où d’autres ne peuvent pas ou ne veulent pas aller. Dans le domaine de la maladie d’Alzheimer, nous nous demandons en permanence quels sont les besoins non satisfaits et les grands problèmes de demain. Cela nous a amenés, par exemple, à soutenir la recherche en sciences sociales qui était, jusqu’à la création de la fondation, en 1999, quasi inexistante. Grâce notamment à notre action, cette problématique est aujourd’hui relayée par le troisième plan Alzheimer. Nous nous efforçons également de ne pas être un simple guichet, mais de suivre et d’évaluer les actions que nous soutenons. Le but étant de redistribuer ensuite à la société tous les savoirs que nous avons engrangés ».
La Gazette Santé-social. septembre 2008. Les Fondations en France en 2007. Fondateurs, secteurs d’intervention, poids économique, www.fdf.org , avril 2008.