Adapter son logement : quels travaux ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 septembre 2008

Pour Pascal Dreyer, chargé de mission Leroy Merlin, bien que les conceptions et formes de l’habitat des Français aient évolué au cours des quarante dernières années, celles-ci restent inadaptées pour répondre aux enjeux du maintien à domicile des personnes âgées. A côté des professionnels du handicap, longtemps seuls dépositaires d’un savoir spécifique sur l’aménagement du domicile, de nouveaux acteurs, spécialistes de l’habitat, diffusent désormais auprès du grand public un savoir qui répond à de nouvelles attentes en termes de confort et d’ergonomie. Une enquête réalisée à Paris en 2006 par l’atelier parisien de santé publique auprès de personnes âgées vivant chez elles, montre que dans les dix dernières années, 62.6% des personnes ont fait réaliser des travaux pour adapter le logement à leurs nouvelles capacités physiques : adaptation de l’existant (petits travaux) dans 67.7% des cas, gros travaux dans 46.2% des cas. La réticence des personnes âgées au changement de leur lieu de vie, la crainte de l’intervention de personnes inconnues, le refus de la saleté des travaux comme celui d’être hébergées ailleurs durant cette période expliquent le choix d’adaptations légères ne touchant pas au bâti. La peur de voir se déprécier ce qui sera transmis aux enfants par l’adjonction d’aides techniques stigmatisantes et négatives est réelle et souvent avancée comme raison du refus. Des travaux futurs dans l’année ne sont envisagés que par une personne sur cinq, et seulement lorsqu’elles ont des revenus suffisants.

Gérontologie et société. Dreyer P. Limiter les conséquences de la vieillesse et de la dépendance. Agir sur l’habitat et l’environnement. Juin 2008. Rapport Leroy-Merlin. ILC-France. Vieillissement, qualité de vie et santé selon l’environnement social urbain. Décembre 2006.www.leroymerlinsource.com .