C’est gratuit
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Selon Jean-François Serres, éditorialiste à Gérontologie Vision nouvelle, qui publie un dossier sur le bénévolat d’accompagnement en soins palliatifs, ce qui distingue essentiellement le bénévole d’accompagnement du professionnel, c’est qu’il est perçu par le malade comme un alter ego : c’est ce que la gratuité de son engagement garantit. Selon la Société française de l’accompagnement et des soins palliatifs (SFAP), on comptait en 2006 deux cent quatre vingt une associations de soins palliatifs ayant des bénévoles d’accompagnement en France, présentes dans 92% des départements. Six mille sept cents bénévoles ont été formés en 2006 par cent quatre vingt une associations subventionnées.
Selon Aurélie Debisschop, coordinatrice de développement social aux Petits frères des Pauvres, les motivations et les formes d’investissement des bénévoles ont évolué depuis vingt ans : tout d’abord militants en faveur d’une prise en charge digne et humaine de la personne en fin de vie dans notre société, ils seraient de plus en plus nombreux à venir chercher, dans l’accompagnement, des ressources pour s’améliorer et s’accomplir dans leur rapport aux autres. Les nouveaux bénévoles recherchent davantage l’action, le développement personnel et des compétences professionnelles. Ils sont plus jeunes qu’il y a vingt ans et moins impliqués que leurs aînés pour pouvoir disposer de temps personnel pour eux-mêmes et pour leurs proches.
Gérontologie Vision nouvelle , 15 octobre 2008.