Eclairage et vieillissement

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Date de rédaction :
01 septembre 2008

Une personne de soixante ans ne reçoit que 60% de la lumière qu’elle percevait à vingt ans, selon le professeur Christian Corbé, ophtalmologiste et président de l’Agence française de l’éclairage (AFE), qui a organisé un colloque cet été sur cette problématique. Le vieillissement entraîne un décalage par rapport à l’environnement habituel, en raison de la perte de sensibilité spectrale, de luminance, de contraste chromatique, d’acuité visuelle. Un bon éclairage peut remédier à cette situation, et même faire reculer certains effets de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce, en offrant sérénité et quiétude. Le plan Alzheimer, selon lui, va inciter les professionnels de l’éclairage à se pencher sur les maisons de retraite. Jean-Jacques Ezrati, éclairagiste-conseil et Véronique Valbin, psychologue clinicienne, ont formé les soignants d’un établissement du Finistère à augmenter ou baisser les contrastes. Pour le repas, les pots à eau sont colorés. Dans les chambres, l’éclairage a été modifié (teintes froides et éclairement élevé le jour ; teintes chaudes et éclairement variable la nuit). Pour la salle de bain, la lumière est restée identique. Pour les couloirs, les variateurs existants sont davantage utilisés et en position basse le soir. Quels résultats ? Au cours des repas, les personnes montrent davantage d’autonomie pour s’alimenter, et dans les couloirs, ils accèdent plus facilement à leur chambre.
Décideurs , août-septembre 2008.