Verrous génétiques

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Date de rédaction :
01 septembre 2008

De petites molécules d’acide ribonucléique (siARN, small interfering RNAs ) ont la capacité de verrouiller sélectivement certains gènes. Les micro-ARN s’associent à une protéine spécifique (dite argonaute) pour former un complexe qui interrompt le processus de synthèse des protéines. L’effet d’interférence par l’ARN a valu en 2006 le prix Nobel de physiologie et de médecine aux Américains Andrew Fire et Craig Mello. On pense que la nature a inventé ce procédé pour protéger la cellule, animale ou végétale, des invasions de parasites de toute nature. Nombre d’experts estiment aujourd’hui possible de synthétiser des ARN interférents capables d’éteindre l’expression de n’importe quel gène existant dans le noyau d’une cellule. Dans le domaine des maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer, Huntington et sclérose latérale amyotrophique), des essais encourageants ont été obtenus chez les rongeurs.
Les Echos, 9 septembre 2008.