La recherche doit avoir une vocation sociétale
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Dans un article rédigé pour les Echos , Valérie Pécresse décrit le paradoxe de la recherche française : à son excellence académique ne répondent pas toujours les bénéfices que les citoyens pourraient attendre de la vie au quotidien. La France dépose trois fois moins de brevets que l’Allemagne. La ministre voit deux explications : d’une part « le manque de proximité entre recherche, société et économie », et d’autre part « un déficit de vision globale de l’effort national de recherche ». Si certaines thématiques comme la maladie d’Alzheimer ont été déclarées priorités nationales de recherche, les gouvernements successifs « l’ont fait par focus successifs et non en formulant une véritable stratégie scientifique d’ensemble pour notre pays ». Pour rendre la recherche française « plus dynamique, plus efficiente et plus réactive », la ministre souhaite « mettre fin au cloisonnement stérile entre chercheurs » et associer à la définition de la stratégie nationale de recherche, dans une large concertation, les scientifiques, les représentants des associations « porteuses d’enjeux » et du monde économique, pour « faire entendre la voix de la société française et exprimer avec la plus grande liberté ses attentes, ses besoins ou ses craintes ».
Les Echos, 3 septembre 2008.