Accueil de jour mobile
Société inclusive
Près d’Alençon (Orne), la section locale de l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) a mis en place un accueil de jour itinérant pour offrir un service de répit d’un jour par semaine dans cinq cantons différents. « Nous étions confrontés à la détresse des familles, seules pour s’occuper de leur malade et souvent très isolées. Comme il est difficile de leur demander de faire de longs trajets pour conduire leur proche, c’est l’équipe qui se déplace », explique Audrey Blin, jeune neuropsychologue de vingt-sept ans qui dirige l’accueil de jour. Deux aides médico-psychologiques passent chercher les personnes malades avec un minibus : « nous ne leur imposons rien, on fait en fonction des envies du jour ». Il y a tout de même des « incontournables » destinés à stimuler le corps et l’esprit : la lecture de l’éphéméride, qui donne l’occasion de chercher la date du jour ; la vaisselle après le café, pour faire travailler les doigts et l’agilité ; la visite des pots de capucines et de haricots tout juste plantés, pour marcher un peu. « Notre objectif est de rendre le lieu convivial, presque familial. Car si les malades perdent petit à petit la mémoire récente, ils conservent des souvenirs du passé lointain, ainsi que la mémoire des émotions, indique Audrey Blin. Peut-être que Simone ou Gaby ne se souviennent pas de mon prénom, mais elles se rappelleront qu’elles étaient à l’aise à l’accueil de jour ».
www.la-croix.com, 5 août 2009.