Blanches, de Fabrice Melquiot

Société inclusive

Date de rédaction :
01 mars 2010

« Elle a un truc à la tête, Blanche. Un trou, une absence, un vide. Depuis que son Lulu de mari n’est plus, cette grand-mère délicieusement excentrique se replie dans son monde. Par petites touches. Ouais, sa petite-fille qui lui ressemble tant, se rend bien compte que cela ne tourne plus tout à fait rond chez sa complice de toujours. Mais plutôt que de fuir cette triste réalité, elle mettra toute son imagination au service de sa grand-mère pour l’accompagner aussi loin que possible dans son voyage au bout de la mémoire », écrit La Tribune de Genève. Au théâtre Am Stram Gram de Genève, Fabrice Melquiot raconte l’entrée de Blanche « dans ce pays de haute solitude » qu’est la maladie d’Alzheimer. « Son propos n’est pas déprimant pour autant : son personnage est drôle, attachant, très théâtral. Et l’enfance, ici, ne subit rien. Au contraire. C’est elle qui prend des initiatives, joue et gagne en assurance. Les jeunes spectateurs dès dix ans apprécieront ». Sous la direction de Dominique Catton, les comédiennes Christiane Suter et Sarah Marcuse évoluent dans un décor de Terence Prout, un demi-cylindre de longs fils blancs qui font office de murs. A l’intérieur, l’appartement de Blanche. Au fur et à mesure que sa mémoire s’efface, les éléments de décor disparaissent. Ils sont gommés les uns après les autres, armoire, table et même fauteuil, laissant la grand-mère seule avec ses fantômes en robes blanches. Seule sa petite-fille Ouais apporte une touche de couleur et de vie dans ce passé décomposé ».

Tribune de Genève, www.tdg.ch, 5 mars 2010.