Recherche pharmaceutique : investir pour découvrir

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 décembre 2008

Jeffrey B. Kindler, président directeur général du laboratoire américain Pfizer, a été reçu par Nicolas Sarkozy le 5 décembre 2008, pour un échange de vues sur la situation de l’industrie pharmaceutique et l’évolution des systèmes de santé en France et dans le monde, indique l’Elysée. Nicolas Sarkozy a rappelé à cette occasion les actions entreprises par le gouvernement pour accroître l’attractivité de la France auprès des investisseurs privés, notamment « l’amélioration du crédit d’impôt recherche qui permet aux entreprises concernées de se voir rembourser 30% de leurs dépenses de recherche et développement ». Le président de la République se félicite du don d’un demi-million d’euros fait par Pfizer, premier groupe pharmaceutique mondial, à la Fondation de coopération scientifique mise en place dans le cadre du plan Alzheimer. Le modèle économique du laboratoire reposait sur les blockbusters , médicaments générant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires, dont Aricept , médicament spécifique de la maladie d’Alzheimer, dont les ventes mondiales s’élèvent à 1.78 milliard de dollars (1.4 milliard d’euros). Mais ce modèle s’essouffle, faute de produits innovants que le groupe peine à découvrir: entre 2010 et 2012, 40% des ventes du laboratoire auront disparu, au profit des fabricants de génériques. Pfizer taille donc dans ses effectifs et réorganise sa capacité à découvrir de nouvelles molécules, expérimentant une organisation plus fédérative de la recherche en biotechnologie, avec des unités plus petites, autonomes et collaboratives.
AFP , 5 décembre 2008. Les Echos, 7 décembre 2008.