Plan de relance : grands travaux

Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la Solidarité, a annoncé que les champs des personnes âgées et des personnes handicapées se verraient attribuer soixante-dix millions d’euros, s’ajoutant aux deux cent soixante millions déjà disponibles. Chaque euro de subvention entraînant environ trois euros de travaux, ces crédits supplémentaires devraient avoir un effet de levier, pour aboutir à près d’un milliard d’investissement pour le bâtiment et les travaux publics, en incluant les contributions des collectivités locales. Sur la base de ce calcul, le gouvernement compte pouvoir « financer la création de douze mille cinq cents places de maison de retraite, au lieu des sept mille cinq cents initialement prévues ». « Cela revient à augmenter le nombre de créations de places de plus de 60% en 2009 et à créer en moyenne trois maisons de retraite médicalisées supplémentaires par région. Cela pourra être plus dans les régions très peuplées ou peu équipées » a précisé Valérie Létard. Ces soixante-dix millions (dont cinquante pour les personnes âgées) seront apportés par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). La priorité sera donnée aux établissements pratiquant des tarifs accessibles aux usagers et qui s’engagent explicitement dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, que les DDASS sont chargées de recenser. Une liste devrait être publiée fin mars.
Les chiffres du secrétariat d’Etat ont immédiatement été contestés par l’AD-PA (association des directeurs au service des personnes âgées), qui estime que le coût de construction d’un établissement est compris entre dix et quinze millions d’euros. « Si les collectivités locales ne donnent pas, ces maisons ne sortiront pas de terre, ou alors il faudra recourir à l’emprunt et les résidents de ces maisons vont payer beaucoup plus cher », a déclaré Pascal Champvert, président de l’AD-PA, qui déplore avoir pris connaissance du projet par la presse.
www.localtis.info , 16 janvier 2009. www.agevillagepro.fr , 19 janvier 2009.