Plan Alzheimer : MAIA Septembre 2009

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 septembre 2009

La première Maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA) a été inaugurée à Mulhouse par Nora Berra, secrétaire d’Etat aux Aînés, à l’occasion de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Leur mission est d’« apporter en un lieu unique toute l’information aujourd’hui dispersée », un obstacle insurmontable pour les personnes malades et leurs aidants. Selon Florence Lustman, chargée du pilotage du plan Alzheimer 2008-2012, la MAIA est l’un des éléments les plus novateurs du plan. L’objectif est de « mettre de la cohérence en intégrant les prestations de santé et de prise en charge. Ce n’est pas une structure de plus, c’est un guichet, un lieu d’orientation dans une forêt de services, un point de rencontre de tous les professionnels ». On pourra, en fonction de la situation de la personne, lui proposer une prise en charge adaptée, avec par exemple des actes de réhabilitation, des interventions au domicile ou de la formation pour l’aidant. Pour Béatrice Lorrain, pilote de la MAIA à Mulhouse, « la MAIA, c’est un mode d’organisation de l’offre de services et de soins ». Des « gestionnaires de cas » évalueront la situation des personnes malades e les suivront individuellement jusqu’à leur décès, en favorisant au maximum leur maintien à domicile. « Ces MAIA ne doivent pas se substituer aux professionnels déjà actifs sur le terrain, mais au contraire mettre de l’huile dans les rouages : il s’agit de faire travailler ensemble, d’uniformiser les pratiques, de pousser à ouvrir les portes, à partager, à briser la structure bien française des clans », résume Hervé de Chalendar, de L’Alsace. Dix-sept expérimentations de MAIA sont en cours, celle de Mulhouse ayant été jugée la plus avancée pour être inaugurée. La démarche devrait être généralisée en France d’ici 2012.
Albert Miclo, trésorier d’Alsace Alzheimer 68, qui accompagne sa femme malade depuis treize ans, n’attend pas de révolution des MAIA : « les conseils, on peut les obtenir aussi auprès des associations, mais souvent, les gens ne le savent pas ». Il rappelle que les huit cent cinquante mille malades en France et leurs proches attendent surtout des aides financières et une multiplication des structures d’accueil.

AFP, www.google.com, www.news-assurance.com, www.lalsace.fr, 21 septembre 2009. www.agevillagepro.com, 28 septembre 2009.