Quel modèle social résistera le mieux à la crise financière ? (2) Octobre 2009

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 octobre 2009

Si un traitement coûteux contre la maladie d’Alzheimer devient disponible, la société pourra-t-elle s’en passer pour des raisons économiques ? s’interroge Michel Grignon, de l’Université McMaster à Hamilton (Canada), qui considère qu’il n’est pas injustifié de consacrer de l’ordre de 15% de la richesse nationale à la santé, pour améliorer l’espérance de vie. Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT, suggère de « passer d’une logique curative et compensatoire à une logique de prévention, où les dépenses sociales seraient investies dans des politiques de santé publique et de formation professionnelle qui augmenteraient les capacités et l’efficacité des ressources humaines, et donc la base des prélèvements obligatoires ». Pour Bruno Palier, du centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof/CNRS), « les modèles sociaux gagnants seront ceux qui seront capables de générer une croissance durable et socialement juste. Au lieu de baisser la TVA dans la restauration et subventionner l’industrie automobile, il faut soutenir la recherche dans les nouvelles technologies, investir dans l’université et la formation professionnelle, bref réhabiliter l’investissement social », à l’instar des pays scandinaves et de ce que souhaite entreprendre l’administration Obama.

Le Monde, 12 octobre 2009.