Retraite et dépendance : courage (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 février 2010

Réagissant au report du chantier de la dépendance, Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), estime qu’il vaut mieux « une bonne réforme dans six mois qu’une mauvaise dans six jours », et souhaite des mesures « qui diminuent le coût des établissements et sauvent l’aide à domicile ». Pour Florence Arnaiz-Maumé, présidente du SYNERPA (Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées), « il faudra que l’Etat mette au moins deux milliards d’euros par an sur la table pour ceux qui n’ont pas de patrimoine et ne peuvent pas recourir à une assurance privée. Cet argent, il faut le trouver, ce qui n’est pas possible en période de crise ». Le Monde rappelle les épisodes politiques précédents qui ont marqué (ou non) l’esprit des Français sur le sujet, par ailleurs technique, du financement de la dépendance : la canicule de 2003 et ses quinze mille morts, la journée de solidarité (le « lundi de Pentecôte » de Jean-Pierre Raffarin), l’argent prélevé contribuant chaque année au financement de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Pendant la campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy avait promis de créer « une cinquième branche de la protection sociale ». Un an plus tard, la mission sénatoriale sur le « cinquième risque », avait proposé des pistes de financement. Un projet de loi était prévu « pour 2010 ».

Les Echos, Le Monde, 16 février 2010.