Liberté, égalité, solidarité : la place des associations
Droit des personnes malades
L’Union nationale interfédérale des oeuvres et des organismes privés, sanitaires et sociaux (UNIOPSS) a adopté un manifeste intitulé « l’association de solidarité est un membre vivant de la démocratie ». Selon l’UNIOPSS, l’association de solidarité est deux fois un corps intermédiaire », assurant une « fonction d’intermédiation entre la personne et les autres, avec son environnement sociétal, avec le reste du monde » et travaillant en complémentarité avec les deux grandes puissances, l’Etat et le marché, « à condition que la liberté de le faire selon ses spécificités lui soit reconnue et garantie ». L’association de solidarité s’inscrit en effet « à sa manière propre dans le champ des politiques publiques et nationales » refusant de "soupçonner la personne d’être elle-même à l’origine de sa fragilité" et s’interdisant toute sélection dans l’accueil. L’association de solidarité récuse toute tentation de « marchandisation » du social et les entraves à sa liberté et à sa responsabilité qui l’ « empêcheraient de conserver et de développer ses valeurs militantes ». Elle est « une expression vivante des principes de la République » : le principe de liberté ne permet pas aux pouvoirs politique et administratif d’en faire leur « bras séculier », mais impose aux associations de travailler en complémentarité et partenariat avec la puissance publique ; le principe d’égalité conduit à rejeter les « objectifs de nature purement économique », qui conduiraient à une sélection des usagers ; le principe de fraternité, « incarné dans la solidarité », est le lieu où « se concilient les principes de la République qui, sans lui, pourraient se trouver dans des positions contradictoires », déclare l’UNIOPSS.
www.ash.tm.fr, 1 février 2010.