Assurance dépendance : périmètre, acceptabilité (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 février 2010

Pour Géraldine Vial, des Echos, généraliser l’assurance dépendance suppose de régler au préalable l’adoption d’une définition « solide, compréhensible, opposable » de la perte d’autonomie, afin d’éviter tout débat sur les critères d’entrée en dépendance. Ensuite, il faut définir le périmètre d’intervention de l’Etat, et sur l’articulation du financement public (la solidarité nationale) et du financement privé (le patrimoine et l’assurance). Le socle universel, accessible à tous, existe plus ou moins avec l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), mais son coût explose et les prestations versées sont insuffisantes pour les cas les plus lourds. Faudra-t-il limiter le financement public à ceux qui en ont le plus besoin ? s’interroge Géraldine Vial : les plus pauvres, le plus vieux, les plus malades ? Quant à l’assurance privée, l’assurance diminuera le reste à charge, mais ne le gommera pas. Selon elle, les contrats d’assurance dépendance reposent sur des mécanismes de prévoyance, et non d’épargne. Pour la journaliste, cela signifie que ceux qui finiront leur vie en pleine forme auront cotisé à fonds perdus. Selon elle, ce système a du mal à rentrer dans les moeurs et a toutes les chances de dissuader ceux qui sont trop pauvres pour se payer une assurance ou trop riches pour en percevoir l’utilité.

Les Echos, 26 janvier, 9 février 2010. www.agevillage.com, 31 janvier 2010.