Grand âge, culture organisationnelle et qualité des soins (4)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mai 2010

Pour le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, le recours aux urgences hospitalières (plus de 40% après quatre-vingt-cinq ans) est symptomatique de ces dysfonctionnements : il s’agit du « réceptacle, indispensable en l’état des choses, de demandes de soins qui n’ont pas su ou pas pu trouver à temps, soit une réponse préventive adaptée, soit un cheminement plus direct vers l’intervention requise en services aigus de médecine ou de chirurgie ». Notre système de soins, performant dans le traitement « vertical » de pathologies isolées, est très vite désemparé lorsqu’il s’agit de prendre en charge des sujets polypathologiques et fragiles : « le grand âge est ainsi un formidable amplificateur des conséquences de tous les manques de transversalité de notre système de soins : assimilation trop exclusive de la qualité médicale à la sur-spécialisation disciplinaire, tendance à sous-estimer l’importance du concours des soins d’accompagnement et d’entretien à tout processus soignant, sans oublier la gestion séparée des questions sanitaires et des questions sociales », estime le HCAAM, pour qui la baisse du taux d’hospitalisation par les urgences est un indicateur qui devrait faire l’objet d’un suivi systématique dans les conventions d’objectifs et de moyens des établissements médico-sociaux, comme dans l’évaluation de la qualité des soins dans les hôpitaux.

www.securite-sociale.fr. Avis du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Vieillissement, longévité et assurance maladie. Constats et orientations. 22 avril 2010. Les Echos, 26 avril 2010.