Grand âge, culture organisationnelle et qualité des soins (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mai 2010

Pour le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, le vieillissement de la population française ne représente pas, par lui-même, la menace dominante pour l’évolution globale des dépenses de l’assurance maladie : son impact portera plutôt sur la répartition interne entre les types de dépenses de soins. L’effet « vieillissement » ne pèse que 0.4 à 0.5% de la croissance moyenne annuelle des dépenses de santé, soit environ un dixième de la hausse moyenne annuelle de la consommation de soins et de biens médicaux. Cependant, les soins dont l’importance est étroitement liée à l’état de plus grande fragilité physique ou cognitive des personnes âgées vont connaître une croissance plus forte que le reste de la dépense d’assurance maladie, et il faut donc s’y préparer, notamment en ce qui concerne les soins infirmiers et les soins délivrés par les établissements et services médicosociaux, qui prennent un poids déterminant au-delà de l’âge de quatre-vingts ans, explique le HCAAM, qui regrette de ne pouvoir disposer du coût complet des soins délivrés à une personne âgée en institution. Le nombre de journées d’hospitalisation complète pourrait croître de +28% d’ici 2030 si aucun changement n’intervient dans le recours au système de soins. « Organiser autrement » la prise en charge des personnes âgées : c’est le défi auquel la France va faire face au cours des prochaines décennies, pour des raisons médicales, mais aussi économiques.
 

www.securite-sociale.fr. Avis du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Vieillissement, longévité et assurance maladie. Constats et orientations. 22 avril 2010. www.localtis.info, 27 avril 2010. Les Echos, 26 avril 2010.