Fin de vie en soins de longue durée Février 2009
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
B Pradines, P Poli, gériatres au centre hospitalier et à la Fondation Pierre-Jamet d’Albi (Tarn) et V Pradines Rouzeirol, gériatre et médecin assistant généraliste au service de soins de suite et réadaptation du CHI de Castelsarrasin-Moissac (Tarn-et-Garonne), présentent l’expérience de la fin de vie d’un service français de soins de longue durée où, en moyenne, un résident meurt chaque semaine. Pour eux, des progrès récents laissent entrevoir une autre façon de vivre les derniers instants. « La question est de savoir si les personnes entrent en institution pour y mourir ou bien pour y vivre le plus convenablement possible les dernières années ou moments de leur vie ». La période de fin de vie ne doit pas être confondue avec un diagnostic. L’insistance est mise sur le vécu des divers protagonistes : le résident lui-même, sa famille et ses proches, les soignants et les bénévoles. « La complémentarité souhaitable entre la famille et l’institution n’est pas toujours possible, et peut laisser place à un conflit de pouvoir avec les soignants, sous-tendu par une culture immémoriale des prérogatives de la famille sur les soins des parents âgés ». « La dimension financière n’est pas toujours étrangère aux sentiments exacerbés en fin de vie des résidents ». Le coût à la charge des familles (entre 24.15 et 115 euros/jour) est très lourd pour des personnes peu fortunées. Encore trop peu informées du budget de l’institution, elles peuvent ainsi demeurer dans la croyance que leur argent est gaspillé ».
Neurologie Psychiatrie Gériatrie. Pradines B et al. Fin de vie en soins de longue durée. Février 2009.