Infirmières de nuit

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 avril 2009

Alors que le plan Soins palliatifs prévoit l’expérimentation dans cinquante établissements d’hébergement pour personnes âgés dépendantes (EHPAD) d’une présence infirmière la nuit, la Maison Russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), a mis en place cette pratique dès sa fondation en 1927, alors qu’elle accueillait des réfugiés russes. Elle héberge aujourd’hui soixante-douze résidants. Au moment de négocier la convention tripartite de 2007, Nicolas de Boishue et Michel Benady, respectivement directeur et médecin coordonnateur de l’établissement, ont souhaité conserver cette organisation et formaliser son intérêt. Selon l’établissement, la présence d’une infirmière de nuit coûte quinze mille euros de plus par an que le recrutement d’une aide-soignante supplémentaire. S’il n’y avait plus d’infirmière de nuit, le Dr Benady estime que les hospitalisations, actuellement réduites à 2.5 jours par an et par résidant, pourraient tripler. L’économie globale potentielle se monte à trois cent vingt-quatre mille euros hors transport d’urgence. Mais cette présence infirmière continue exige une organisation particulière, avec une infirmière de jour, une infirmière de nuit et un temps partiel d’infirmière coordonnatrice. Le médecin coordonnateur précise que le travail de l’infirmière de nuit ne se résume pas à de la surveillance, les tâches qui ne sont pas réalisées pendant la journée étant faites la nuit, comme la préparation des médicaments. Le système repose également sur la disponibilité du médecin coordonnateur, qui habite la même ville.

Le Journal du médecin coordonnateur, mars-avril 2009.