Partir en vacances (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 août 2009

Nicole Dubois, qui accompagne des personnes atteintes de maladies neurodégénératives au centre de jour de l’OSE Edith Kremsdorf de Paris, organise des séjours thérapeutiques limités à quinze personnes malades et dix encadrants polyvalents. « Les séjours de vacances organisés pour des personnes en grande perte d’autonomie dans des lieux adaptés sont des séjours de bien-être. Avec un encadrement spécifique, ils constituent un temps de plaisir exceptionnel, ils permettent à leurs aidants familiaux un répit sans culpabilité parce qu’ils sont confiants et rassurés », déclare-t-elle. Le bon fonctionnement du groupe n’est pas perturbé par l’âge, le degré d’autonomie ou la sévérité de la maladie, mais par des troubles sévères du comportement trop importants. La durée des séjours est de quinze à dix-huit jours. Le temps d’adaptation est différent pour chacun et peut aller jusqu’à cinq jours. La situation de vacances permet de ne pas être limité par le temps : la personne malade est aidée à être acteur de sa vie, à réaliser ce dont elle a envie : « on la laisse faire, comme elle veut et à son rythme, on suscite le bon geste, on l’accompagne », afin de « créer une atmosphère sans pression, sécurisante, qui favorise les prises d’initiative et fait resurgir des capacités oubliées » (se raser ou faire sa toilette seul, par exemple) qui perdureront plus ou moins longtemps. Pour l’équipe d’encadrement, le séjour est un temps privilégié, pour l’observation de chaque personne, qui permet de mieux identifier les difficultés et d’adapter une attitude thérapeutique plus précise mais sans contrainte et sans limite de temps : « un formidable enrichissement et beaucoup d’émotions ».

Gérontologie sans frontières. Dubois N. Thérapeutique innovante. Vacances pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. 15 juillet 2009.