Alzheimer, une maladie à confiner ?(2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 août 2009

Faut-il fermer les portes des maisons de retraite pour y retenir des personnes âgées désorientées n’ayant pas pu consentir à leur entrée en établissement ? « Dans ces situations, tout est dans la nuance intelligente et pragmatique apportée par du personnel formé et en nombre suffisant », répondent Michèle Delaunay, David Causse, Paulette Guinchard et Denis Jacquat. « Encore faut-il aussi que l’on se décide à en pourvoir les maisons de retraite à la mesure de leurs missions : ce serait une autre manière de considérer et de traiter le problème de la maladie d’Alzheimer en établissement d’hébergement ». Rappelant qu’aujourd’hui « aucune disposition législative n’encadre l’entrée et le maintien en maison de retraite d’une personne qui n’a pu y consentir », et que légiférer d’emblée ne serait pas la meilleure approche du problème, selon la conférence de consensus de 2004, les quatre signataires ajoutent qu’ « aucune disposition n’encadre non plus les recours des proches qui peuvent intenter un procès en responsabilité civile contre une maison de retraite, ce qui risque d’exposer inconsidérément les directeurs d’établissements. La généralisation des mesures coercitives accentuerait évidemment le phénomène. Cela engagera les responsables, à leur coeur défendant, à une pratique défensive et à demander à leurs collaborateurs de se montrer des gardiens vigilants, plutôt que des animateurs inspirés des moments que les personnes âgées peuvent encore vivre ». Les quatre signataires demandent la création d’une mission parlementaire pour ouvrir un débat collectif sur le sujet.

Libération, fr.news.yahoo.com, 4 septembre 2009. www.agevillagepro.com, 6 septembre 2009. ENSP. Conférence de consensus. Liberté d’aller et de venir dans les établissements sanitaires et médico-sociaux et obligations de soins et de sécurité, 24-25 novembre 2004.