Perception et anticipation du grand âge
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Perte d’autonomie : dans notre banque, ce sujet n’est pas un tabou ! ». C’est le slogan d’une campagne des Assurances Banque Populaire, qui ont commandé à l’IFOP un sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif de mille cinquante-six personnes âgées de plus de trente-cinq ans. Les plus grandes difficultés perçues liées à la dépendance sont l’aspect financier (38%), un impact sur le moral (22%), des répercussions sur la vie familiale (19%), le temps consacré (9%), l’impact sur la vie professionnelle (6%), l’aménagement du domicile (5%). Les évocations négatives de la vieillesse et du grand âge sont la maladie et les problèmes de santé (53%), la perte d’autonomie (38%), la solitude, l’isolement (30%), une diminution des revenus (16%). La retraite n’est une évocation positive que pour 22% des personnes interrogées. 76% des Français se sentent concernés par le risque de dépendance pour eux-mêmes, 74% pour un de leurs proches. Seuls 58% se disent bien informés sur les différents types d’aide disponibles pour les personnes âgées dépendantes (cette proportion s’accroissant avec l’âge). Le médecin (34%) et la mairie (25%) sont les deux sources d’information citées en premier pour s’informer, devant l’entourage (12%), Internet (11%), les associations (6%), les assureurs (5%), les banquiers (1%). Internet fait jeu égal avec les médecins (34%) comme première source d’information chez les catégories socioprofessionnelles supérieures. L’âge moyen auquel il faut commencer à se préparer à faire face à une éventuelle perte d’autonomie est estimé par les personnes interrogées à 65.1 ans.
Commentant le sondage, le sociologue Alain Mergier imagine deux pistes pour sortir de la dénégation de l’avancée en âge, du tabou de la perte d’autonomie et de la mort : d’abord, accentuer la pression par des messages du type « prenez vos précautions ». Mais l’effet pervers est d’augmenter l’inquiétude et la menace : humainement, chacun repousse l’échéance ; deuxièmement, transformer l’idée de rejet en un projet à part entière, sans nier la réalité, les difficultés mais sans les accentuer (quand, comment, où, avec quels moyens ?). Plus que le respect lié à l’âge, ce qui est recherché est la capacité à vivre parmi les autres. Le domicile devient le lieu clé pour projeter une image positive, ouverte sur les siens, ouverte sur des projets.
www.slideshare.net,18 septembre 2009. www.agevillagepro.com, 21 septembre 2009. www.seniorscopie.com, 22 septembre 2009.