Savoir coder

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 octobre 2009

Michel Salom, vice-président du Syndicat national de gérontologie clinique (SNGC) enseigne aux médecins coordonnateurs les finesses de codage sur l’outil Pathos de l’assurance maladie, qui vise à établir la charge en soins à partir de la situation clinique des personnes malades hébergées et des projets de soins, et qui fournit les données de base pour l’allocation budgétaire aux établissements. Il conseille aux directeurs de s’offrir un temps de coordonnateur suffisant et convenablement rémunéré, plusieurs mois en amont de la « coupe Pathos » menée par les médecins conseil (les « médecins coupeurs »), pour renseigner le logiciel à partir des dossiers patients remplis par les médecins traitants « peu compliants à cet exercice, qui doit être précis, répétitif et académique ». L’investissement peut en effet « rapporter gros » à l’établissement. Le coeur du débat porte sur la notion de « soins requis ». « Quoi de plus discutable qu’un soin qu’il faudrait faire mais qu’on ne réalise pas, faute de moyens ? », s’interroge Michel Salom. Concernant la cotation de la démence, à moins d’une possibilité de réhabilitation cognitive avec score MMSE (mini-mental state examination) suffisant, il est difficile de justifier auprès du médecin conseil la nécessité d’un temps de personnel supplémentaire dans le plan de soins, selon lui : « La cotation P2 troubles du comportement est agréée quand la vieille dame a fait preuve à de nombreuses reprises d’une violence ou d’un notable dérangement collectif maitrisée par le travail organisé d’une équipe avec définition d’action et plan de soins personnalisé. La malheureuse apathique rongée par l’angoisse ne trouve pas spontanément sa place dans cette cotation, il faut bien expliquer qu’il ne s’agit pas d’une simple grabataire pour la faire accepter ».

La Revue de Gériatrie. Salom, M. La coupe Pathos « de l’intérieur ». Septembre 2009.