Les immigrés à la retraite

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 octobre 2009

Selon le recensement 2006 de l’INSEE, la population d’immigrés retraités ou préretraités atteignait en France plus de neuf cent soixante trois mille personnes. Les personnes les plus vulnérables, vivant en foyer et touchant le minimum vieillesse, est estimée à trente-sept mille personnes, dont vingt mille chibanis algériens (« anciens » en arabe), les autres venant essentiellement du Maghreb ou de l’Afrique sub-saharienne. Les statisticiens s’attendent à un pic de vieillissement de la population immigrée entre 2010 et 2020. La part des femmes touchant des retraites très faibles, notamment des pensions de réversion, s’accroit. Deux dispositions législatives principales concernent les retraités immigrés. La loi Chevènement de mai 1998 a instauré une carte de retraite valable dix ans, permettant d’aller et venir sans visa, mais entraînant une perte de la qualité de résident, du droit au séjour et des droits associés, en particulier de l’assurance maladie. Beaucoup d’immigrés ont décidé de garder leur titre de résidents afin de conserver les prestations sociales. En mars 2007, la loi Borloo sur la cohésion sociale a créé une aide « à la réinsertion sociale et familiale » pour les résidents vivant seuls en foyer et bénéficiaires du minimum vieillesse, souhaitant effectuer des séjours de longue durée dans leur pays d’origine. Cette aide entraîne la perte de différents droits sociaux et le décret d’application n’est pas paru, deux ans et demi après sa création.

La Lettre de l’AD-PA, septembre-octobre 2009.