Diagnostiquer, pour quoi faire ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 décembre 2009

Eric Favereau, de Libération, s’interroge : la question du diagnostic de la maladie d’Alzheimer, largement médiatisée, serait-elle la problématique centrale ? « Dépister, certes, mais pour quoi faire ? Les traitements marchent mal. Ils ont plus une fonction d’encadrement de la prise en charge du patient que de traitement en soi : peu de bénéfices thérapeutiques directs. Mais surtout, quelle est la valeur d’une situation où un médecin va dire à un patient : « vous serez malade dans quinze, vingt ou trente ans de la maladie d’Alzheimer ». Propos terribles. Comment va réagir ce dernier ? Attendre patiemment ? Se suicider ? Se préparer ? Et comment gérer les 20% de faux positifs ? Leur dire, après coup : « excusez-nous, on s’est trompé » ? Pour Eric Favereau, la priorité n’est pas au diagnostic, mais au soutien des aidants, qui jouent un rôle central. Selon France Alzheimer, ils seraient 40% à décéder avant la personne malade qu’ils prennent en soin.

www.liberation.fr, 15 décembre 2009.